Des FAANG aux Magnificent 7 : l’évolution des géants de la tech

FAANG
Bourse, actions, marchés financiers
Par : Louison Carbonet
8 juillet 2025

 

Pendant plus d’une décennie, les FAANG – acronyme de Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google – ont représenté la quintessence de la croissance technologique. Ces entreprises dominaient à la fois les marchés boursiers, les tendances de consommation, et l’imaginaire collectif des investisseurs. Mais avec l’émergence de nouvelles dynamiques, cette ancienne garde a cédé sa place à un nouveau groupe : les Magnificent 7. Ce changement de nomenclature n’est pas anodin. Il reflète une transformation plus profonde de l’économie numérique, des critères de valorisation et de l’innovation de rupture.

Du streaming à l’intelligence artificielle : pourquoi Netflix a quitté la scène

Netflix a été, pendant un temps, le symbole d’un bouleversement culturel et industriel. Avec sa stratégie de streaming direct au consommateur, l’entreprise a bouleversé Hollywood et redéfini les habitudes de visionnage. Pourtant, elle n’a pas conservé sa place dans la nouvelle élite boursière. Pourquoi ?

Tout simplement parce que la dynamique de croissance de Netflix s’est stabilisée. Face à une concurrence accrue (Disney+, Amazon Prime Video, HBO Max…) et à des marges de plus en plus serrées, l’entreprise a cessé d’incarner la même promesse de domination à long terme. À l’inverse, d’autres acteurs sont montés en puissance avec une portée bien plus large, notamment dans les domaines stratégiques comme l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs ou la mobilité électrique.

Les Magnificent 7 : qui sont-ils et pourquoi eux ?

Les Magnificent 7 sont aujourd’hui composés de : Apple, Amazon, Alphabet (maison mère de Google), Microsoft, Meta (anciennement Facebook), Nvidia et Tesla.

Ce qui distingue ce groupe, ce n’est pas seulement leur capitalisation boursière – bien que toutes soient des mastodontes – mais leur rôle central dans les grandes transitions technologiques de notre époque. À titre d’exemple, Nvidia, longtemps considérée comme un acteur de niche dans les cartes graphiques, est aujourd’hui incontournable dans les infrastructures d’intelligence artificielle. Son ascension a été fulgurante, portée par une demande explosive en puces pour l’IA générative et l’apprentissage profond.

De son côté, Tesla est devenue bien plus qu’un fabricant de voitures électriques. Grâce à son écosystème technologique, son logiciel embarqué, sa vision de la conduite autonome et ses projets énergétiques (batteries, stockage), l’entreprise représente une convergence unique entre hardware, software et data.

Quant à Microsoft, son retour dans le haut du classement s’explique en grande partie par sa stratégie d’intégration de l’IA, notamment via son partenariat avec OpenAI et l’intégration de modèles génératifs dans ses outils bureautiques et sa plateforme cloud Azure.

FAANG aux Magnificent 7

L’évolution des critères de sélection : ce qui compte vraiment aujourd’hui

Le passage des FAANG aux Magnificent 7 n’est pas arbitraire. Il traduit une redéfinition des critères qui comptent pour les investisseurs institutionnels et les analystes : la croissance du chiffre d’affaires ne suffit plus. Ce qui prévaut désormais, c’est la capacité à dominer des secteurs clés de la tech de demain, à créer des plateformes interconnectées, à collecter et exploiter la donnée à l’échelle mondiale, et à maintenir une capacité d’innovation soutenue.

Ainsi, même si Apple et Amazon restent présents dans les deux groupes, c’est leur transition vers des écosystèmes fermés, intégrés et ultra-rentables qui justifient leur maintien. Apple avec ses revenus récurrents issus des services et Amazon avec AWS, son moteur de croissance bien plus que le e-commerce.

Ce glissement de paradigme est comparable à l’ajustement que l’on fait lorsque l’on conduit en zone montagneuse. En été, les routes sont dégagées, les virages prévisibles. Mais l’hiver, chaque courbe devient potentiellement dangereuse. D’ailleurs, selon une étude du Centre européen de sécurité routière (ERSO), près de 40 % des collisions en montagne hivernale sont liées à un mauvais usage des feux.

Voici un tableau récapitulatif de bonnes pratiques pour l’éclairage automobile en montagne :

Conditions Feux à privilégier Remarques
Été, nuit, route dégagée Pleins phares Éteindre en cas de croisement de véhicules
Hiver, neige ou brouillard Feux de croisement + antibrouillard Visibilité réduite, attention aux reflets
Tunnel ou passage forestier Feux de croisement Activation automatique recommandée
Fortes pentes sinueuses Feux adaptatifs (si disponibles) Mieux anticiper les virages et les obstacles

Tout comme l’éclairage s’ajuste aux dangers invisibles, l’analyse des grandes entreprises tech doit s’adapter aux nouveaux paramètres du marché. C’est là que réside la pertinence du passage aux Magnificent 7 : une vision plus fine, plus contextuelle, de ce que signifie réellement le leadership technologique.

Le poids de la technologie dans l’indice S&P 500

Aujourd’hui, ces sept entreprises représentent ensemble une proportion inédite de la capitalisation du S&P 500 – certaines estimations la situent entre 27 % et 30 % selon la volatilité. Cette concentration rend le marché américain fortement dépendant de leurs performances. Une simple variation de 1 % dans l’une d’elles peut influencer la performance globale de l’indice.

Mais cette dépendance soulève également une question cruciale : le succès des Magnificent 7 est-il durable ? Ou assiste-t-on à une surestimation passagère, comme celle qui a précédé l’éclatement de la bulle Internet en 2000 ?

La réponse dépend en grande partie de la capacité de ces entreprises à renouveler leur pertinence, à anticiper les régulations (notamment en Europe et aux États-Unis), et à maintenir leur avantage concurrentiel dans un environnement de plus en plus compétitif. Pour explorer en détail la logique d’inclusion de ces sociétés et leur impact sur les portefeuilles boursiers, cliquez pour apprendre comment ces nouveaux géants redessinent la carte du capitalisme numérique.

Les marchés évoluent. Les acronymes aussi. Et derrière ce simple changement de nom, c’est une vision du futur technologique qui se précise.

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